Un nouveau virus menace les productions de tomates, de poivrons et de piments en France

 » Un nouveau virus menace les productions de tomates, de poivrons et de piments en France

Un virus particulièrement dévastateur menace les plants de tomates, de poivrons et de piments en France, après avoir affecté six autres pays en Europe ainsi que la Turquie, les États-Unis et la Chine, d’après ce qu’a indiqué l’agence de sécurité alimentaire l’Anses mardi

Le virus baptisé Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) n’est pas dangereux pour les hommes mais peut entièrement détruire les cultures qui y sont sensibles, que ce soit en serre, dans les potagers particuliers ou dans les exploitations de maraichage.

Il peut être transmis par des semences, des plants et des fruits infectés, ainsi que par simple contact, et peut survivre très longtemps sans perdre de sa virulence, d’après ce qu’indique l’Anses dans un communiqué.

Il n’existe actuellement aucun traitement ni de variété résistante connue à ce virus, qui a émergé au Moyen Orient en 2014 avant de se propager en Europe en 2018.

« L’Anses confirme un risque élevé d’introduction et de dissémination du virus en France avec un impact potentiel conséquent sur les cultures, tant pour les filières professionnelles que pour les productions familiales qui représentent des volumes significatifs » peut-on lire dans le communiqué.

Le virus entraîne l’apparition de tâches jaunes ou brunes sur les feuilles des plantes concernées ainsi que la décoloration voire la déformation des fruits, qui ne peuvent plus être commercialisés, d’après l’Anses.

« Les tobamovirus, genre auquel appartient le ToBRFV, peuvent pénétrer dans la plante par des microblessures provoquées par un contact physique avec tout support porteur de virus : plantes, mains, outils de travail, vêtements de manipulateurs, insectes pollinisateurs, oiseaux ou eau d’irrigation. Une fois dans la plante, ils se propagent de cellule à cellule et envahissent la plante entière. Les semences, les plants et les fruits restent infectieux et peuvent véhiculer le ToBRFV sur de longues distances, notamment lors d’échanges commerciaux. »

L’agence recommande que les plants situés dans une zone contaminée soient immédiatement enlevés et brûlés. Elle conseille également aux producteurs de n’acheter que des graines certifiées et si possible de les importer à partir de sites de production déclarés exempts de ToBRFV.

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