Les plans de relance économiques considérables visant à relancer l’économie mondiale pendant la crise que nous vivons actuellement face au coronavirus, devraient être conçus pour lutter contre le changement climatique, d’après un conseiller du gouvernement de Grande-Bretagne, qui accueillera le prochain sommet de l’ONU sur le réchauffement climatique.
Les gouvernements injectant dans leur économie des sommes d’argent inédites depuis la Seconde Guerre Mondiale, de nombreux hommes politiques, économistes et militants les exhortent en retour à prendre des mesures pour accélérer un abandon durable du charbon, du pétrole et du gaz.
L’épidémie, qui a tué plus de 16 500 personnes dans le monde et infecté près de 380 000 personnes, a donné un répit temporaire à la planète, grâce à la fermeture totale de grands pans de l’économie mondiale.
« Il est presque certain que les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) diminueront cette année, mais je ne me complairais pas dans cette situation » a déclaré Christ Stark, directeur exécutif du Comité sur le Changement Climatique, un corps indépendant qui conseille le gouvernement britannique sur la façon dont il peut atteindre ses objectifs climatiques.
« La question est de savoir ce qui va se passer après. Nous avons enregistré des émissions mondiales de CO2 plus élevées après la dernière crise financière mondiale« .
Le coronavirus détourne l’attention de la population mondiale des problèmes environnementaux, à un moment qui devait être une année charnière pour la mise en place d’un accord conclu à Paris en 2015 pour tenter d’éviter un changement climatique catastrophique.
Chris Stark a déclaré qu’il ne serait pas surpris si les organisateurs étaient forcés de reporter le prochain sommet climatique de l’ONU, qui devait avoir lieu à Glasgow en novembre, en conséquence de l’épidémie.
Quelque soit le moment où elles auront lieu, ces négociations annuelles de deux semaines pourraient être l’occasion de réfléchir à comment les plans de relance post-coronavirus pourraient être utilisés pour passer des carburants fossiles à un avenir à faible émission de carbone, d’après lui.
« La COP (sommet annuel de l’ONU sur le climat) devra changer et ses thèmes devront davantage porter sur un relèvement vert » a-t-il ajouté.
Les gouvernements injectant actuellement des milliards de dollars dans leurs économies, les militants espèrent que cette vague d’interventions des Etats soit redirigée vers la stimulation des énergies renouvelables, de l’isolation des maisons, la recherche dans les technologies propres et d’autres stratégies de décarbonatation.
« Au niveau mondial, la question sera « Est-ce qu’on verrouille l’utilisation des carburants fossiles dans nos choix d’infrastructures… ou est ce qu’on réfléchit à une « relance verte » ? » s’interroge Chris Stark.
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