Categories: Environnement

Coronavirus : l’Inde respire mieux depuis le confinement

Les indiens respirent plus facilement depuis lundi alors que le confinement décrété pour lutter contre la propagation du coronavirus dans les grandes villes de l’Inde a fait fermer les usines et empêché les voitures de circuler, améliorant la qualité de l’air et permettant aux habitants de revoir le ciel bleu – habituellement couvert d’une épaisse couche de smog gris.

L’année dernière, l’Inde comptait près de la moitié des 50 villes les plus polluées au monde, d’après le groupe suisse IQAir, les émissions du pays étant en partie causées par les industries, les pots d’échappement et les centrales électriques alimentées au charbon.

Aujourd’hui cependant, New Delhi et au moins 75 districts indiens sont en confinement pour lutter contre le coronavirus. Mercredi matin, l’Inde avait enregistré 562 cas confirmés de coronavirus, dont 9 décès.

De nombreux indiens ont respecté l’appel au confinement volontaire dimanche du Premier Ministre Narendra Modi, laissant les routes habituellement pleines de voitures, rickshaws, motos et bus, complètement vides.

A New Delhi, la capitale la plus polluée au monde, l’Indice de Qualité de l’Air est passé à 93 lundi après-midi, un niveau considéré comme modéré. La qualité de l’air à New Delhi est souvent considérée comme mauvaise pour la santé, et à titre de comparaison, l’Indice de Qualité de l’Air avoisinait les 160 en mars 2019, d’après les chiffres publiés par IQAir.

Dans la capitale financière de l’Inde, Mumbai, le niveau de qualité atmosphérique était de 90, pour une moyenne d’environ 153 en Mars 2019. La qualité de l’air est jugée bonne quand ce niveau tombe sous les 50.

« Cette chute est principalement liée à une forte réduction du trafic automobile » a déclaré le Dr. Gufran Beig, directeur de projet pour l’agence de surveillance de l’environnement du gouvernement, la SAFAR.

En conséquence, les gratte-ciel habituellement couverts de smog étaient bien visibles et certains habitants ont même pu voir plus d’étoiles qu’à l’accoutumée.

« Nous sommes allés nous promener dehors et ma femme a trouvé qu’elle respirait plus facilement » témoignait Francis Braganza, 74 ans, dont la femme souffre de problèmes respiratoires chroniques qu’il attribue à la pollution.

L’air toxique de l’Inde tue énormément en Inde, environ 12,5% des décès dans le pays soit 1,24 millions de personnes en 2017 d’après une étude publiée dans le Lancet Planetary Health.

Certaines études établissent un lien entre la pollution atmosphérique et un risque accru d’infections respiratoires virales – y compris le COVID-19.

Sandra Besson

Recent Posts

Le cyclone Harold fait des dégâts dans les îles du Pacifique

Un cyclone tropical puissant a balayé les îles Fidji mercredi, détruisant des bâtiments et faisant de nombreux blessés à Suva,…

4 ans ago

L’Antarctique abritait autrefois une forêt vierge

Le continent le plus au sud de la Terre abritait autrefois une forêt vierge tempérée et marécageuse grouillante de vie,…

4 ans ago

L’Union Européenne maintient ses plans en matière de changement climatique

La Commission Européenne a donné le coup d'envoi de son plan fixant des objectifs plus ambitieux en matière de réduction…

4 ans ago

La pollution atmosphérique en chute libre en Europe

La pollution atmosphérique a diminué dans les zones urbaines au-dessus de l’Europe pendant le confinement généralisé mis en place pour…

4 ans ago

Les objectifs climatiques de l’UE pourraient être mis en péril par le coronavirus

La Pologne, qui dépend grandement des centrales électriques au charbon, a déclaré trouver encore plus difficile de réaliser ses objectifs…

4 ans ago

Les plans de relance économique post-coronavirus ne devront pas oublier la lutte contre le changement climatique

Les plans de relance économiques considérables visant à relancer l'économie mondiale pendant la crise que nous vivons actuellement face au…

4 ans ago