La déforestation de la forêt amazonienne au Brésil a atteint son niveau le plus haut depuis près de dix ans, d’après les nouveaux chiffres officiels publiés par l’Institut National pour la Recherche Spatiale du Brésil (INPE). Cette évolution alarmante d’un des écosystèmes les plus importants au monde souligne comment les décisions politiques du gouvernement de Jair Bolsonaro conduisent à cette destruction.

Les derniers résultats montrent que la déforestation a augmenté de près de 30% entre août 2018 et juillet 2019 par rapport à la même période un an plus tôt. Cela marque le taux de déforestation le plus élevé depuis 2008 et représente une superficie de 9 762 km² détruite.

L’augmentation coïncide avec l’élection de Jair Bolsonaro en octobre 2018, un homme politique d’extrême droite qui a fait campagne sur l’idée d’exploiter la forêt tropicale amazonienne pour faire fleurir l’économie brésilienne.

Au cours de l’été, l’INPE a signalé que la déforestation en juin était 88% plus élevée qu’à la même période un an plus tôt. A l’époque, Jair Bolsonaro avait qualifié ces résultats de « mensonges » et avait évincé le directeur de l’INPE Ricardo Galvão.

Le nombre d’incendies en Amazonie a augmenté cette année également, envoyant de la fumée à des milliers de kilomètres dans toute la région, noircissant le ciel jusqu’à Sao Paulo, la plus grande ville du Brésil. La forêt amazonienne n’a pas brûlé naturellement et les incendies sont un résultat direct de l’activité humaine.

Les militants écologistes affirment que le gouvernement brésilien de Bolsonaro s’est montré particulièrement laxiste concernant l’application des réglementations environnementales et a tacitement approuvé le nettoyage des forêts, ce qui explique ce pic de la déforestation.