Nestlé SA (NESN.S), l’un des géants mondiaux de l’alimentaire, pense que la croissance de la population nécessitera que le régime alimentaire des hommes évolue, avec une réduction de la consommation de sucre, de sel et de viande, d’après ce qu’a déclaré un responsable mercredi.

« Nous avons 7,5 milliards de personnes dans le monde et la population continue à augmenter, donc il est nécessaire de manger plus de légumes, de céréales, et moins de sucre, et de produits à base de viande » a déclaré Laurent Freixe, vice-président exécutif et directeur des opérations du groupe aux Amériques.

Les ressources naturelles limitées de la planète et le problème croissant de santé publique qu’est l’obésité, sont à l’origine de ces changements que Nestlé juge indispensable. Laurent Freixe a aussi cité la sensibilisation croissante de la population concernant le processus de production alimentaire ainsi que des questions telles que le travail des enfants et la déforestation.

La production de viande, particulièrement de bœuf, contribue de manière significative aux émissions carbone qui selon les scientifiques sont responsables du réchauffement climatique.

« Nous travaillons constamment à la reformulation de nos produits » a déclaré le responsable. Laurent Freixe a également déclaré que la population était de plus en plus sensibilisée dans le monde concernant les matières premières utilisées pour produire de la nourriture. Cela représente un vrai défi pour toute entreprise importante de traitement alimentaire.

« Il y a beaucoup plus de sensibilité sur le sujet partout dans le monde, et pas seulement en Europe et aux États-Unis. Nous sommes dans un monde connecté, les gens ont accès à l’information, les consommateurs veulent savoir d’où viennent les matières premières et si elles ont été produites de manière éthique » a-t-il expliqué.

Nestlé est un acheteur majeur dans le monde de café, de sucre, de café et de lait. Le groupe a déclaré qu’il fait comprendre de manière claire à ses fournisseurs qu’il n’achète pas de matières premières produites dans des zones récemment déboisées ni où le travail des enfants est monnaie courante.