Des milliers de manifestants pour la protection du climat ont envahi les rues dans les villes du monde entier lundi, lançant une campagne de deux semaines de désobéissance civile pour demander une action immédiate pour réduire les émissions de dioxyde de carbone et éviter une catastrophe écologique.

A Londres, la police a arrêté 276 militants du groupe Extinction Rebellion alors qu’ils bloquaient les ponts et les routes du centre ville, tandis que des manifestants à Berlin ont réussi à arrêter le trafic sur un grand rond-point de la ville.

La police néerlandaise a arrêté plus de 100 manifestants qui bloquaient une rue devant le musée national d’Amsterdam, et des évènements similaires ont eu lieu en Autriche, en Australie, en France, en Espagne et en Nouvelle-Zélande.

« DÉSOLÉ d’avoir bloqué la route, mais c’est une urgence » indiquaient les panneaux tenus par les militants à Amsterdam.

Dans le quartier financier de New York, des manifestants se sont couverts de faux sang et gisaient au pied de la sculpture du grand Taureau de Wall Street, pour évoquer la catastrophe environnemental mortelle qui pourrait se produire en cas d’inaction gouvernementale.

Les manifestations sont la dernière étape d’une campagne mondiale visant à exhorter les gouvernements à prendre des mesures plus drastiques contre le changement climatique.

Le mois dernier, des millions de jeunes avaient inondé les rues de plusieurs villes dans le monde, inspirés par l’exemple de la jeune militante suédoise Greta Thunberg.

Le groupe Extinction Rebellion a déclaré que des manifestations étaient prévues au cours des deux prochaines semaines dans plus de 60 villes du monde, de New Delhi à New York, afin d’appeler les gouvernements à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre le zéro net d’ici 2025 et faire cesser la disparition de la biodiversité.

A Paris, des douzaines de militants ont bloqué une rue et un pont dans le quartier du Châtelet. Ils ont aussi organisé des concerts et des ateliers dans une atmosphère bon enfant. « C’est clairement non-violent, c’est humain, nous ne sommes pas là avec des pistolets, nous sommes là en tant qu’êtres humains » a expliqué Françoise Loiseau, une manifestante.

Avec des phénomènes climatiques extrêmes, la fonte du permafrost et une augmentation du niveau des mers bien plus rapide que ce qui était prévu, les scientifiques affirment que l’urgence de la crise climatique s’est intensifiée depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015 sur la réduction du réchauffement climatique.