Les dirigeants du G7 ont offert lundi 20 millions de dollars d’aide d’urgence pour lutter contre les incendies qui ravagent actuellement la forêt amazonienne, un geste que le Brésil a qualifié de colonialiste.
Malgré les incendies sans précédent qui dévastent la région et le fait que le président Jair Bolsonaro ait déclaré que son gouvernement n’avait pas assez d’argent pour lutter contre les incendies, on ne sait pas avec certitude si le Brésil acceptera cette offre financière, alors que la communauté internationale s’inquiète de plus en plus de la tournure que prend les évènements dans le pays.
Les relations personnelles entre le président français Emmanuel Macron et Jair Bolsonaro, déjà sous pression par la crise en Amazonie, se sont encore davantage détérioré après que le président brésilien se soit moqué de l’épouse de Macron sur Facebook.
De plus en plus isolé au niveau international du fait de sa position sur cette crise écologique, Bolsonaro est aussi de plus en plus critiqué dans son propre pays, avec seulement 29,4% d’approbation d’après un sondage réalisé au mois d’août.
« Nous offrirons immédiatement aux pays amazoniens qui nous signaleront leurs besoins, un soutien financier » a déclaré Emmanuel Macron à Biarritz lors du sommet du G7.
Une grande partie des incendies qui ravagent actuellement l’Amazonie sont soupçonnés d’avoir été démarré volontairement au Brésil, les écologistes accusant les spéculateurs qui brûlent la végétation dans l’espoir de pouvoir vendre les terres à des agriculteurs et à des éleveurs.
La communauté internationale n’a cessé d’exprimer sa colère depuis le début des incendies, la forêt tropicale amazonienne étant extrêmement importante pour l’environnement mondial. L’Amazonie est en effet souvent décrite comme « le poumon de la planète » du fait de sa grande capacité à absorber le dioxyde de carbone.
Quelques minutes après l’annonce du G7, Jair Bolsonaro a déclaré que le Brésil était traité comme « une colonie ou un no man’s land » et a dénoncé la création d’une alliance internationale pour sauver l’Amazonie comme une attaque contre la souveraineté de son pays.
Cependant, le ministre de l’environnement du Brésil Ricardo Salles a de son côté déclaré que l’aide du G7 était la « bienvenue« .
Qualifiant les incendies en Amazonie « d’urgence mondiale« , Emmanuel Macron a insisté pour que le sujet soit une priorité dans l’agenda du G7 et a déclaré que les États membres du groupe des sept étaient prêts à fournir une aide concrète.
« La France le fera avec un soutien militaire dans les heures à venir » a-t-il déclaré sans donner davantage de détails. Le Canada a de son côté déclaré qu’il enverrait des canadairs au Brésil pour aider à contenir l’incendie.