La France doit augmenter le seuil minimum de nouveaux projets d’énergie éolienne en mer à 1000 mégawatts (MW) par an pour stimuler le développement du secteur, d’après ce qu’ont déclaré deux lobbies de l’industrie mardi, arguant que c’était le seul moyen pour le pays d’atteindre ses objectifs en matière d’énergies renouvelables/

Le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) et France Énergie Éolienne (FEE) ont déclaré que le gouvernement devrait viser au minimum 1000 MW d’éoliennes en mer engagés par appels d’offres sur la période 2019-2024, soit au total 2,25 GW de plus que prévu dans le cadre du projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

Plus précisément les deux organisations espèrent une capacité éolienne en mer (posée ou flottante) d’environ 7 750 MW d’ici 2025 contre zéro actuellement, et ont ajouté que tout résultat inférieur à l’objectif des 1000 MW par an, les investissements dans le secteur pourraient être en péril en raison de la faiblesse du marché national.

D’après les organisations, l’objectif actuel du PPE (2,5 à 3 GW d’éoliennes en mer posées et 0,75 à 1 GW d’installations flottantes d’ici à 2024) n’est pas satisfaisant et ne suffira pas pour atteindre les objectifs nationaux en matière d’émissions de gaz à effet de serre.

Le PPE, qui est toujours en consultation, devait être présenté le mois dernier mais le gouvernement a repoussé l’échéance en disant qu’il travaillait encore sur des objectifs plus ambitieux pour réduire les émissions et stimuler les énergies renouvelables.

Bien que la France compte déjà 15 100 MW de capacité éolienne terrestre, la production d’énergie éolienne offshore (en mer) doit encore décoller alors qu’aucune turbine sur sa côte n’est encore connectée au réseau. Après plusieurs années de retards administratifs et d’opposition locale aux différents projets, le PPE devrait lancer le développement de l’énergie éolienne en mer.