Après le naufrage du navire italien Grande America mardi à 333 kilomètres des côtes atlantiques, dont les soutes étaient remplies de 2 200 tonnes de fioul lourd, les opérations de lutte antipollution ont débuté. Les responsables espèrent minimiser tout risque de pollution sur les côtes mais d’après l’ONG Sea Shepherd une première plage en Gironde aurait déjà été affectée par des hydrocarbures.

Des traces d’hydrocarbures ont en effet été repérées samedi sur la plage du Pin Sec à Hourtin en Gironde. La préfecture de la Gironde a déclaré que la provenance de ces hydrocarbures serait analysée mais qu’on ne pouvait pas certifier pour l’instant qu’ils proviennent bien du Grande America.

« Attention à ne pas se fier aux photos alarmistes. Des vérifications vont être faites et d’éventuels prélèvements seront réalisés et comparés à ceux du #GrandeAmerica » a-t-elle tweeté. D’après la préfecture, il semblerait étonnant que ces hydrocarbures proviennent du fioul du navire italien « au vu des modèles de dérive observés et calculés ».

En plus des 2 200 tonnes de fioul lourd, le Grande America comptait à son bord 365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses ainsi que plus de 2000 véhicules.

Trois nappes d’hydrocarbures ont été repérées jusqu’à présent et dérivent actuellement vers l’est. Elles ne sont cependant pas supposées atteindre les côtes avant le milieu de semaine prochaine.

Les opérations de dépollution sont menées par quatre navires spécialisées dans des conditions météorologiques très compliquées. « Leur efficacité restera cependant tributaire des conditions météorologiques », indiquait la préfecture maritime de l’Atlantique, en charge de la coordination des opérations.

L’ONG Sea Shepherd se prépare à recueillir et soigner des milliers d’oiseaux mazoutés.