Même si les hommes réduisent radicalement leurs émissions de gaz à effet de serre rapidement, les régions importantes de culture au niveau mondial connaîtront sûrement des changements des régimes de précipitation d’ici 2040.
En fait certaines régions connaissent déjà de nouveaux régimes climatiques par rapport à ceux d’il y a une génération. L’étude, publiée le 11 mars dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), prévient que près de 14% des terres dédiées à la culture du blé, du maïs, du riz et du soja seront moins arrosées par la pluie, tandis que 31% des terres seront au contraire plus humides.
L’étude se base sur quatre scénarios possibles d’évolution du climat, des scénarios calculés par le groupement des climatologues du GIEC, et qui s’intéressent notamment au moment à partir duquel les régimes de précipitation vont définitivement changer au-dessus des champs agricoles.
La recherche montre qu’une action rapide sur les émissions –en accord avec l’Accord de Paris- permettrait de reculer dans le temps cette échéance ou de réduire la taille des zones affectées.
Dans leurs projections, les régions plus sèches comprennent l’Australie du sud-ouest, l’Afrique du sud, l’Amérique du sud, et la Méditerranée. Les zones plus humides sont le Canada, la Russie, l’Inde et l’est des Etats-Unis.
Les quatre cultures de l’étude représentent environ 40% des apports caloriques mondiaux et les auteurs affirment que quels que soient les efforts pour s’adapter à un nouveau climat, toutes les régions –à la fois celles plus sèches et celles plus humides – devront investir rapidement pour s’adapter au nouveau régime climatique. Cependant, dans les scénarios les plus optimistes en termes de réduction des émissions, la plupart des régions ont deux à trois décennies pour s’adapter que dans les scénarios où les émissions restent élevées.
Ainsi, les précipitations devraient diminuer de 10 à 30 % d’ici 2040 dans les pays de la Méditerranée et dans les régions subtropicales. « La sécheresse estivale devrait devenir plus importante dans le sud de l’Europe, y compris en France« , indiquent les chercheurs.
Quid de la France dans ces scénarios ? Premier producteur de blé et de maïs européen, le pays semble particulièrement concerné par ces évolutions. En effet, si le blé est la culture la moins sensible aux évolutions climatiques, les scientifiques anticipent cependant que de 6 à 26% des cultures seront affectées par le changement de régime de précipitation. Quant au maïs, au soja et au riz, dans le meilleur des cas 80% des cultures seraient affectées par la sécheresse d’ici 2040.
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