La fréquence des vagues de chaleur marines a augmenté de plus de 50% depuis le début du 20ème siècle, mettant en danger les poissons, les coraux et d’autres espèces de la vie marine, d’après ce qu’a montré une nouvelle étude internationale publiée ce lundi 5 mars.
Les pics localisés et soudains des températures marines, qui sont beaucoup moins souvent étudiés que les canicules terrestres, sont une pression supplémentaire pour les espèces marines déjà soumises à la pêche excessive et à la pollution plastique, d’après ce qu’ont écrit les chercheurs dans le journal Nature Climate Change.
Dans les océans, le nombre de jours de canicule par année a augmenté de 54% sur la période 1987-2016 par rapport à la période 1925-1954, d’après les scientifiques de Grande-Bretagne, d’Australie, du Canada, de Nouvelle Zélande, du Japon, d’Espagne et des États-Unis.
« Les températures extrêmes sont l’un des stress les plus importants qui pèseront sur les océans dans les décennies à venir » a déclaré le principal auteur de l’étude, Dan Smale de l’Association Biologique Marine du Royaume-Uni.
« Que ce soit des algues, des coraux, des poissons, des oiseaux marins ou des mammifères, on peut très bien voir l’impact négatif des canicules marines » a-t-il ajouté.
Les vagues de chaleur marines, définies comme une période d’au moins cinq jours avec des températures bien supérieures à la moyenne, sont causées par un réchauffement des rayons du soleil et par le changement de courants chauds.
De nombreux coraux tropicaux ont souffert d’épisodes de « blanchiment » ces dernières années, un phénomène dévastateur lié au réchauffement des eaux.
Les scientifiques affirment que les vagues de chaleur marines « émergent comme des agents puissants de perturbation » qui pourraient « restructurer des écosystèmes marins entiers« , perturbant les moyens de subsistance et les approvisionnements alimentaires de millions de personnes.
La plupart des études précédentes concernant l’impact du changement climatique sur les océans s’étaient concentrés sur une augmentation progressive des températures moyennes de l’eau, qui ont atteint un nouveau record annuel en 2018, et qui obligent les poissons à nager vers les pôles ou plus en profondeur.
Les vagues de chaleur ont souvent des causes naturelles mais l’étude signale qu’il « y a de plus en plus de preuves que l’intensification observée est liée aux activités humaines » et notamment la combustion d’énergies fossiles.
« De multiples régions dans le Pacifique, l’Atlantique et l’Océan Indien sont particulièrement vulnérables à l’intensification des vagues de chaleur marines » ont-ils écrit.
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