Les compteurs Linky repassent devant le tribunal ce mardi 19 février

 » Les compteurs Linky repassent devant le tribunal ce mardi 19 février

Plus d’une centaine de personnes regroupées pour mener une action collective contre les nouveaux compteurs Enedis « Linky » seront devant le tribunal ce mardi 19 février pour dénoncer l’exploitation des données personnelles prévues par l’entreprise.

Les deux avocats au cœur de l’affaire et représentant les 120 personnes de l’action collective, Me Christophe Léguevaques et Me Arnaud Durand, dénoncent deux dérives : l’utilisation des données concernant la vie privée et l’émission d’ondes potentiellement dangereuses.

D’autres procédures similaires à l’encontre de ces nouveaux compteurs nouvelle génération ont déjà été lancées dans le passé, sans succès significatif jusqu’à présent.

S’appuyant notamment sur des documents de présentation de l’entreprise, les deux avocats espèrent cependant accomplir un premier pas vers une jurisprudence qui donnerait raison aux « anti-Linky » si le juge tranchait en leur faveur.

« Si cette action prospère, ce sera un moyen pour ceux qui ne veulent pas de Linky chez eux de se placer sous la protection de la justice » déclare ainsi Me Léguevaques. « Enedis est aujourd’hui un distributeur d’énergie mais ambitionne de devenir un courtier en information et un acteur du big data« , poursuit l’avocat.

Enedis s’enorgueille en effet sur une plaquette de présentation de son entreprise de viser l’installation de 35 millions de compteurs dits « intelligents » en France qui permettront de recueillir (avec une mesure toutes les dix minutes)près de 1 800 milliards de lignes de données par an et d’avoir une « vision 360 (degrés) du client ».

D’après la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), dans une décision rendue le 5 mars 2018, cette collecte de données est « particulièrement intrusive » et est susceptible « de révéler des informations sur la vie privée des personnes concernées ».

Par ailleurs, les ondes utilisées pour communiquer ces données seraient des « courants porteurs en ligne » (CPL) générant des radiofréquences situées entre 35 et 95 kHz. Or l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) déclarait en juin 2017 qu’il persiste une incertitude sur les effets sanitaires de ces fréquences.

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