Les émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2030 seraient entre 13 et 15 milliards de tonnes supérieures au niveau nécessaire pour maintenir le réchauffement climatique sous le seuil des 2°C ce siècle, d’après ce qu’indique un rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) publié mardi à la veille de la conférence mondiale sur le climat (COP24) qui aura lieu en Pologne début décembre
Le neuvième rapport annuel du PNUE analyse l’impact des objectifs de réductions des émissions des différents pays et s’ils sont suffisants pour limiter l’augmentation moyenne des températures mondiales sous le seuil des 2°C. Sa publication à quelques jours de la COP 24 n’est pas un hasard et vise à faire réagir les pays qui seront réunis du 2 au 14 décembre à Katowice pour élaborer un « livre de règles » sur la façon dont mettre en place l’Accord de Paris de 2015 qui vise à limiter l’augmentation mondiale des températures entre 1,5 et 2°C
D’après les données publiées par le PNUE, les émissions annuelles de gaz à effet de serre ont atteint un record de 53,5 milliards de tonnes en 2017 après trois années de diminution. Elles ne devraient pas atteindre de pic d’ici 2030. Cependant, les émissions en 2030 devront être entre 25% et 55% moins importantes que l’année dernière pour placer le monde en bonne voie pour limiter le réchauffement climatique à 2°C ou 1,5°C, d’après le rapport.
« Les émissions accrues et les actions ralenties ont fait que l’écart [entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions] est plus important que jamais » indique le rapport. Les politiques climatiques actuelles font baisser les émissions de près de 6 milliards de tonnes d’ici 2030, impliquant un réchauffement climatique autour des 3°C d’ici 2100 si le réchauffement se poursuit.
« Si l’écart d’émissions n’est pas résolu d’ici 2030, il est très plausible que l’objectif d’une augmentation des températures inférieure à 2°C soit aussi hors de portée » indique le rapport. Pour maintenir le réchauffement sous le seuil des 2°C, les Etats doivent tripler leurs efforts actuels. Pour parvenir à l’objectif plus ambitieux du seuil de 1,5°C, il faudrait les multiplier par cinq.
Actuellement, les 20 plus grandes économies mondiales, le G20, ne sont collectivement pas en bonne voie d’atteindre leurs objectifs à horizon 2030, d’après le PNUE.
« Si le rapport du GIEC était l’alarme incendie du monde, ce rapport constituerait l’enquête sur l’incendie criminel« , déclare la Directrice exécutive d’ONU Environnement par intérim, Joyce Msuya. « Les preuves scientifiques sont claires : bien que nous ayons été témoins d’une action climatique ambitieuse, les gouvernements doivent agir plus rapidement et avec un plus grand sentiment d’urgence. Nous alimentons le feu alors que les moyens de l’éteindre sont à notre portée« .
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