Le gouvernement français a dévoilé mercredi un plan de lutte contre la déforestation dans le monde, tout en indiquant qu’il étudierait les moyens de réduire les importations de produits tels que l’huile de palme, le soja et la viande de bœuf, qui jouent un rôle majeur dans la disparition des forêts.

L’huile de palme, une huile végétale utilisée dans les plats préparés et d’autres produits, est très controversée à cause du fait que souvent des forêts sont arrachées pour faire de la place aux plantations. La majorité de l’huile de palme mondiale provient de Malaisie et d’Indonésie, où la déforestation menace les populations d’orangs-outangs.

Dans un communiqué, cinq ministères français ont déclaré qu’entre 1990 et 2015, la superficie de forêt mondiale a diminué de 129 millions d’hectares, soit 8 fois la superficie forestière de la France.

« Cela a conduit à une augmentation de 11% des émissions de gaz à effet de serre et à des conséquences importantes en termes de préservation de la biodiversité et des habitats naturels » ont-ils indiqué. « Les pays européens ont une responsabilité importante dans la mesure où un tiers de cette déforestation est liée à la consommation de produits agricoles dans les pays de l’Union Européenne« .

Les entreprises et les gouvernement – y compris l’Union Européenne – ont fait de nombreuses promesses pour arrêter la déforestation ces dernières années mais les progrès réalisés restent très lents. La France a proposé 17 mesures pour « mettre fin d’ici à 2030 à la déforestation causée par l’importation de produits forestiers ou agricoles ». Parmi ces mesures, on note notamment une incitation financière visant à encourager les pays en développement à respecter les critères de non-déforestation, le lancement d’un label « produit sans déforestation » pour les produits de consommation d’ici 2020 et la création d’une plateforme de lutte contre la déforestation rassemblant ONG, pouvoirs publics et entreprises.