D’après une étude publiée par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), la France serait en retard sur la plupart de ses objectifs en matière de climat, et verrait même ses émissions augmenter ces dernières années. Se concentrant sur quatre secteurs principaux – l’énergie, les bâtiments, les transports et l’agriculture – l’étude de l’Iddri visait à « dresser un premier bilan de l’état d’avancement de la transition bas-carbone en France, et à identifier des enjeux stratégiques prioritaires pour la décarbonation« .
Le constat dressé par l’Institut est glaçant quelques jours après la publication d’un rapport du GIEC qui exhorte à un véritable sursaut international pour limiter le réchauffement climatique sous peine de voir le nombre de catastrophes naturelles multiplié au cours des prochaines décennies. En effet, comme l’indique l’Iddri, si la France s’est dotée d’outils de planification visant à mettre en place une transition énergétique et une politique de lutte contre le changement climatique, les objectifs sont loin d’être atteints et l’Institut note même une tendance au « décrochage« , avec « un écart grandissant » entre les objectifs affichés et les émissions de gaz à effet de serre réelles du pays.
Pour rappel, deux outils principaux sont actuellement en vigueur en matière d’énergie et de climat : la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie), en cours de révision pour les prochaines échéances (2019-2023 et 2024-2028) et la stratégie nationale bas carbone (SNBC), également en cours de révision.Dans le cadre de la SNBC, des « budgets carbone » sont définis, qui correspondent à des niveaux d’émissions de gaz à effet de serre à ne pas dépasser pour réaliser les objectifs définis à moyen et long termes en matière de climat. D’après l’Iddri, c’est là où le bas blesse, avec des émissions de gaz à effet de serre nationales supérieurs de 7% à la cible de 2017.
En matière d’énergie, il faudrait « multiplier par quatre le rythme de l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les secteurs finaux, et par trois celui de la baisse de consommation d’énergies primaires fossiles » d’après l’Iddri pour atteindre les objectifs de la PPE. Le constat concernant l’agriculture n’est pas plus brillant : « la trajectoire tendancielle du secteur agricole est, sur le long terme, incompatible avec les objectifs climatiques de la France« , indique l’Institut. Quant aux transports, si des efforts sont faits pour améliorer l’efficacité des véhicules et la généralisation des véhicules à faibles émissions, ils ne sont pas suffisants pour compenser l’augmentation de la mobilité.
L’Iddri conclut : « Ce bilan renforce par conséquent le sentiment d’urgence sur le renforcement des politiques publiques pour le climat, sans quoi la crédibilité du projet de transition pourrait rapidement s’éroder« .
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