Sombre bilan en termes de pollution à Paris pour l’année 2018 qui n’est même pas encore finie : la ville a battu cette année les records de pollution à l’ozone, alors qu’il reste encore 3 mois et demi à tirer. C’est le résultat des relevés publiés aujourd’hui par Airparif, la mairie de Paris et les partenaires du ballon Generalli (qui mesure la qualité de l’air depuis 2008).

Le précédent record de pollution à l’ozone avait été établi en 2003. Cette année, « des niveaux soutenus d’ozone dépassant le seuil d’information pour l’O3 (180µg/m3) ont été enregistrés pendant plusieurs journées isolées en juillet, puis 6 jours consécutifs (du 23 au 27 juillet) et entre le 3 et le 7 août 2018 » indique le rapport.

« A très haute altitude, dans la haute atmosphère, l’ozone protège les organismes vivants en absorbant une partie des rayons UV. Mais à basse altitude, là où nous vivons et respirons, c’est un polluant qui irrite les yeux et l’appareil respiratoire, et qui a des effets sur la végétation. L’ozone est un polluant, qui pose problème essentiellement en été, car pour produire beaucoup d’ozone la chaleur et un ensoleillement suffisant sont nécessaires. En effet, ce polluant n’est pas directement émis dans l’atmosphère mais se forme par réaction chimique à partir d’autres polluants, en particulier les oxydes d’azote et des hydrocarbures, sous l’action des rayons UV du soleil. » rappelle Airparif sur son site internet.

L’été particulièrement chaud et ensoleillé a été propice à l’élévation du taux d’ozone.

Malgré ce triste record, Airparif note toutefois une « tendance générale à l’amélioration » de la qualité de l’air en 2017. Cependant, cette baisse des principaux polluants (tels que le dioxyde d’azote, les particules, l’ozone et le benzène) n’est pas satisfaisante et le niveau de ces polluants dépasse encore les standards de l’OMS en la matière.