Un groupe de chercheurs bordelais a fait une découverte prometteuse pour les viticulteurs bio : un traitement à base d’une algue microscopique pour lutter contre le mildiou et d’autres maladies de la vigne. Cette alternative naturelle aux pesticides chimiques, si elle s’avère réellement efficace, pourrait intéresser de nombreux viticulteurs en France.

A l »origine de cette découverte, l’entreprise Immunrise Biocontrol, qui s’est donné pour objectif « d’identifier et de développer des solutions non-OGM puisées dans la nature, pour assurer la protection de nos cultures. Le principe : identifier des micro-organismes marins capables soit de stimuler les défenses naturelles des plantes soit d’agir directement sur les agents pathogènes, limitant le développement de la maladie sur les végétaux. »

Ici, c’est le mildiou, ce champignon qui détruit les vignes, qui est visé par l’entreprise. Actuellement traité à grande échelle à coups de pesticides chimiques, cette maladie est le cauchemar des viticulteurs. Les micro-algues découvertes par les chercheurs d’Immunrise Biocontrol, auraient la capacité de faire disparaître le champignon, une fois en son contact.

Cette micro-algue est invisible à l’œil nu et présente l’aspect d’une poudre brune une fois séchée. En premier lieu testées en laboratoire, les micro-algues ont ensuite été validées par l’Inra,  l’Institut national de recherche agronomique. L’année dernière, c’est un test grandeur nature qui a été réalisé sur plusieurs exploitations dans le Médoc. Les résultats ont été très encourageants, les feuilles de vignes traitées n’ayant pas développé de mildiou.

« C’est une micro-algue qui a la particularité de fabriquer naturellement une molécule qui, quand on la met en contact avec les champignons de la vigne, les détruit, a une action fongicide sur les champignons », explique Laurent de Crasto, l’un des fondateurs d’ImmunRise.