Cap sur la mobilité électrique ! C’est le nouvel objectif que le PDG du groupe EDF, Jean-Bernard Lévy, a présenté mercredi à l’occasion d’une conférence de presse pour les «Electric Days» dédiés à l’innovation organisés par le groupe à la Villette. Le groupe a en effet annoncé vouloir devenir le leader européen du marché de l’approvisionnement en électricité pour les véhicules électriques et leurs bornes de chargement et ce dès 2022. « A cet horizon, nous entendons fournir en électricité 600 000 voitures électriques. Soit près d’un tiers de parts de marché en France, mais également au Royaume-Uni, en Italie et en Belgique » a détaillé Jean-Bernard Lévy.

Ce plan d’accompagnement de la mobilité électrique, concerne donc quatre pays et prévoit un parc automobile de 9 millions de véhicules électriques en 2030 puis 17 millions en 2035. « C’est une transition majeure qui va connaître une croissance soutenue dans les prochaines années » a scandé le PDG.

En renfort de sa filiale Sodetrel, qui fait déjà fonctionner un réseau de 200 bornes de recharge rapide de véhicules électriques sur les autoroutes françaises, le groupe va créer une division spécifique « EDF mobilité électrique » pour opérer ce nouveau développement. Cependant, Jean-Bernard Lévy s’est refusé à donner des chiffres ou plus de détails concernant les investissements faramineux que ces nouveaux objectifs impliquent. Rien que concernant les bornes de chargement, la facture risque d’être élevée quand l’on sait que le groupe en gère aujourd’hui 5 000 et qu’il ambitionne d’en installer 75 000 d’ici 2022…

Cette annonce n’est pas sans faire penser que l’électricien souhaite ainsi « sauver » son parc nucléaire pour justifier les besoins en énergie d’un tel programme. En effet, comme l’a indiqué Jean-Bernard Lévy en marge de la conférence, « Je vous confirme que l’électricité d’origine nucléaire est l’un des meilleurs moyens de lutter contre le réchauffement climatique aux côtés des énergies renouvelables« .