Une nouvelle enquête dévoilée par l’ONG Générations Futures alerte sur l’omniprésence de résidus de pesticides dans l’alimentation qui seraient suspectés d’être des perturbateurs endocriniens en Europe. Cette enquête publiée le 4 septembre, a été réalisée sur la base du dernier rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Le constat est sans appel : « plus de six résidus de pesticides sur dix quantifiés dans l’alimentation européenne sont des perturbateurs endocriniens suspectés » et pourraient donc avoir des effets insoupçonnés. Ainsi, si l’Efsa concluait en juillet suite à son rapport que 96% des échantillons analysés se trouvaient dans les limites légales en matière de taux de résidus de pesticides, Générations Futures a analysé plus en profondeur les données du rapport, et s’est rendu compte que 6 résidus de pesticide sur 10 trouvé dans l’alimentation européenne étaient des restes de pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.

Or, « avec les perturbateurs endocriniens, ce n’est pas la dose qui fait le poison, mais la période d’exposition. Si un adulte comme moi consomme des pesticides, cela n’aura pas le même effet que s’il s’agit de très jeunes enfants et surtout de fœtus qui y sont particulièrement sensibles, même à des doses très faibles« , indique le porte-parole de Générations Futures François Veillerette. « Les pesticides perturbateurs endocriniens ne répondent pas forcément au principe généralement admis en toxicologie classique selon lequel la dose fait le poison, et que, en dessous d’un certain seuil, il n’y a aucun effet toxique », explique l’association.

Ainsi, ces pesticides pourraient avoir des effets néfastes sur le système hormonal, la croissance, la fertilité, le comportement et pourraient même causer certains cancers.