Le Parlement a ratifié la semaine dernière le principe du « cash back » en France, qui devrait entrer en vigueur début 2019 et permettra d’obtenir des espèces chez un commerçant lors d’un paiement par carte bancaire. Fini donc les « zones blanches » de distributeurs car tous les commerçants qui le souhaitent pourront mettre en place ce système de retrait d’argent. Fini aussi le monopole des banques sur la distribution d’espèces !
Le principe du cash back est simple : lors d’un achat par carte bancaire, il sera possible de demander à être débité d’un montant supérieur à ses achats (par exemple 100€ pour 70€ d’achats) et de récupérer le trop payé (30€ dans cet exemple) en espèce. Ce système est déjà largement répandu en Allemagne, en Belgique ou en Grande-Bretagne et permet notamment de pallier au manque de distributeurs d’espèces dans certaines zones rurales et bénéficiera aussi aux petites enseignes qui pourront peut-être enregistrer une augmentation de leur clientèle.
Le texte de loi français concernant le cash back suit à la lettre la directive européenne sur les services de paiement, dite DSP2 qui autorise cette pratique.
Le timing de la mise en place de ce système peut pourtant surprendre alors que le Comité Action Publique 2022 (missionné par le gouvernement) a préconisé d' »aller vers une société zéro cash pour simplifier les paiements tout en luttant mieux contre la fraude fiscale ». Aussi, on constate que les français utilisent de mois en moins les espèces pour leur paiement, privilégiant de plus en plus les paiements mobiles ou sans contact.