Cinq mois après avoir quitté le gouvernement à la surprise générale (en l’annonçant lors d’une interview à La Matinale de France Inter), l’ancien ministre de l’écologie Nicolas Hulot a annoncé dans une interview pour Radio télévision suisse qu’il désirait revenir « sous une forme ou une autre » sur la scène publique pour prolonger son engagement pour l’environnement. « Je prolongerai mon engagement mais je veux trouver une forme utile, une forme inédite » indique-t-il à la chaîne suisse.
Si retour il y a cependant, l’ancien ministre exclut cependant de reprendre des fonctions politiques : « Si je reviens, je ne l’ai pas encore totalement décidé avec ma fondation, c’est pour me mettre à disposition. Si je dois revenir dans l’engagement, il faut que je fasse une chose à laquelle je crois, ça passera par la société civile, ça passera par les citoyens« .
Interrogé sur ses relations avec le président Emmanuel Macron, Nicolas Hulot a déclaré qu’il n’y avait pas eu de rupture de dialogue entre eux et qu’il respectait profondément l’homme, qu’il qualifie d' »intellectuellement irrésistible« . Il assure par ailleurs être toujours en bons termes avec le président.
Revenant sur sa démission en août dernier, il déclare : « J’avais envie de dire à Emmanuel Macron, quand on décide, les énergies renouvelables, on y va à fond, l’agroécologie on y va à fond, l’hydrogène pour stocker les énergies, on y va à fond, c’est un Plan Marshall » qu’il faut, ajoutant « les petits pas c’est fini« . « Si vous voulez que les choses soient abordables pour les citoyens, il faut les faire à grande échelle« .
Évoquant le sujet des gilets jaunes, Nicolas Hulot a souligné des « éléments troublants de similitudes » avec le mouvement de la Commune de Paris de 1871.
Interviewé dans son domicile breton, Nicolas Hulot est apparu détendu, arborant une petite barbe de deux jours, et est revenu sur des éléments personnels de sa vie, comme le suicide de son frère.