Si Nicolas Hulot avait exhorté au « sursaut » en matière d’écologie lors de sa démission le mois dernier, le projet de loi finances du gouvernement présenté ce lundi 24 septembre ne semble annoncer qu’un léger frisson, avec un budget de 10,59 milliards d’euros alloué au ministère de la transition écologique et solidaire, contre 10,39 milliards l’année dernière, soit une hausse de seulement 1,9%.
Le choix de vocabulaire utilisé par le gouvernement peut également laisser perplexe lorsqu’il déclare vouloir « inscrire dans le temps long la transition écologique » alors que tout le monde parle d’urgence écologique…
En termes d’objectifs, le ministère met l’accent sur la lutte contre le changement climatique, les transports, l’eau et la biodiversité, comme étant ses principaux axes de travail pour 2019. Il prévoit notamment de favoriser le développement des énergies renouvelables pour contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre du pays, avec un investissement total de 7,3 milliards d’euros pour 2019. Autre annonce phare, l’augmentation de la valeur du chèque énergie pour les ménages les plus précaires, qui passera de 150€ à 200€. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé le prolongement de la prime à la conversion, ainsi que de plusieurs aides pour la rénovation énergétique des bâtiments (crédit d’impôts, prêt éco-PTZ, certificats d’énergie, aide de l’ANAH et TVA à taux réduits).
Plusieurs associations ne sont pas convaincues par ce budget. Par exemple, la Fondation pour la Nature et l’Homme (fondée par Nicolas Hulot) s’interroge : « où vont les 2,8 milliards d’euros supplémentaires de la taxe carbone ? » en faisant référence à la hausse annoncée du prix du carbone et du prix du diesel.