Charlie Hebdo lance un « appel des coquelicots » contre les pesticides

 » Charlie Hebdo lance un « appel des coquelicots » contre les pesticides

De nombreuses personnalités se sont réunies pour lancer un « appel des coquelicots » réclamant la fin de l’utilisation des pesticides de synthèse dans le magazine satirique Charlie Hebdo publié ce mercredi 12 septembre. C’est le journaliste Fabrice Nicolino, grièvement blessé dans l’attaque terroriste qui avait décimé une majeure partie de l’équipe rédactionnelle du magazine en 2015, et spécialiste des questions environnementales pour le magazine, qui est à l’origine de cet appel. L’objectif avec cet article est de recueillir 5 millions de signatures en deux ans.

L’édition de Charlie Hebdo de cette semaine est un numéro spécial consacré aux pesticides de synthèse. Pour les fins de ce numéro, plusieurs membres de la rédaction ont soumis quelques cheveux pour les faire analyser. Les résultats sont sans appel : entre 34 et 50 substances toxiques y ont été retrouvées, dont du lindane, un insecticide interdit en France depuis 1998, et plusieurs types de bisphénols,  connus pour être des perturbateurs endocriniens.

« On pense que la société française est capable de se lancer dans cette aventure, pour sortir des pesticides », « une tragédie pour la santé », a déclaré Fabrice Nicolino, qui espère engranger 5 millions de soutiens en moins de deux ans.

Voir l’appel complet ci-dessous :

« Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.

Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans; la moitié des papillons en vingt ans; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.

Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides* en France. Assez de discours, des actes. »

Pour signer l’appel, cliquer ici.

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