Alors que la grève affecte encore la circulation de nombreux trains et que les incidents se multiplient (comme l’incendie d’un poste électrique à Montparnasse qui a paralysé la circulation), la SNCF a annoncé ce vendredi avoir enregistré une perte nette de 762 millions d’euros au premier semestre 2018. Le chiffre d’affaires semestriel du groupe affiche donc une baisse de 3,3% avec 16,1 milliards d’euros.
« Le dynamisme de l’activité en début d’année 2018, dans la continuité de 2017, a été pénalisé par la grève entamée en mars » indique le communiqué publié par la SNCF. D’après le groupe, la grève coûte 21 millions d’euros par jour de grève, soit un total de 790 millions d’euros, dont « 160 M€ de mesures commerciales prises par SNCF en faveur de ses clients« .
Malgré tout, le groupe nuance : « à l’issue d’un semestre exceptionnellement difficile, le groupe SNCF compense pour partie l’impact négatif de la grève grâce à la poursuite des plans de performance qui permettent de dégager plus de 330 M€ de gains de productivité« .
La grève a cependant aussi eu un impact négatif sur les investissements, le montant de ces derniers étant « plus limité que prévu à 3,96 milliards d’euros, dépassant cependant celui réalisé sur le 1er semestre« .
La SNCF se félicite toutefois de sa forte croissance à l’international au cours du premier semestre (+5,7%) grâce notamment aux bons résultats de Keolis (+18,1%) qui a développé son activité notamment à Manchester au Royaume-Uni, Newcastle en Australie, Aarhus au Danemark, Teutoburger-Wald-Netzen en Allemagne, Zwenzwoka et Almere au Pays-Bas, Hyderabad en Inde.