Ce lundi 29 juillet 2019, nous aurons vécu 209 jours de l’année calendaire. Mais l’humanité a d’ores et déjà utilisé toutes les ressources que la Terre peut régénérer en 365 jours.
Ce sont les données publiées par le Global Footprint Network, un groupe qui utilise un ensemble de données de l’ONU pour calculer ce qu’il appelle le « jour du dépassement« , c’est-à-dire le jour de l’année à partir duquel l’humanité vit à crédit, consommant bien plus que ce que la nature peut offrir au cours d’une année calendaire. Chaque année en effet, la planète rend à l’humanité un nombre limité de services de base – en faisant repousser les arbres que nous coupons, en absorbant le dioxyde de carbone que nous émettons, et en remplissant les mers des poissons que nous pêchons, pour ne citer que quelques exemples.
D’un point de vue mondial, on estime qu’il faudrait 1,75 planète pour satisfaire les besoins annuels de la population.
Le jour du dépassement est de plus en plus tôt chaque année (en 2018 il avai eu lieu le 1er août) et intervient 20 jours plus tôt qu’il y a 20 ans, d’après le groupe Global Footprint Network.
« Cette date toujours plus précoce traduit la rapacité et le caractère prédateur de l’homme sur les ressources naturelles. Nous détruisons toujours plus vite les capacités de renouvellement des ressources de la planète« , déplore Arnaud Gauffier, du WWF-France.
Le jour du dépassement est calculé à partir de « la comptabilité précise de l’utilisation et de la capacité de régénération des ressources écologiques de plus de 200 pays et régions de 1951 à nos jours », d’après les explications du Global Footprint Network.
« Les coûts de cette surconsommation mondiale écologique sont de plus en plus évidents sous la forme de la déforestation, de l’érosion des sols, de la disparition de la biodiversité ou de l’accumulation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère » alerte le think-tank.