Une étude publiée par l’ADEME ce mercredi permet d’avoir un bon panorama de la situation en matière de rénovation énergétique des maisons individuelles… et les résultats ne sont pas très encourageants. Ainsi, si 5,1 millions de ménages français ont réalisé des travaux sur leur maison entre 2014 et 2016, seuls 25% ont un impact au niveau énergétique dont 5% seulement présentent un « impact énergétique important » (permettant de gagner deux classes énergétiques ou plus au DPE – Diagnostic de Performance Energétique). Les 75% restants n’ont pas constaté de modification du classement de leur maison au DPE.
« La principale motivation des ménages est le confort offert grâce aux travaux de rénovation, pour avoir plus chaud (ou plus frais l’été), pour être plus au calme, pour réguler le taux d’humidité dans le logement ou simplement pour l’embellir » indique l’ADEME. Si le confort est bien la priorité principale des ménages, la réduction des factures en énergie arrive en deuxième position et justifie la plupart des travaux d’isolation concernant les ouvertures, la toiture, les murs et le système de chauffage.
L’étude indique par ailleurs que 27% des ménages estiment que les travaux réalisés ont bien permis de procéder à une rénovation énergétique de leur bâtiment. Ce décalage entre la perception des ménages et la réalité énergétique montre qu’il y a encore du chemin à parcourir pour réaliser la fameuse transition énergétique dont les pouvoirs publics se font le fer de lance. L’ADEME regrette à ce propos que les particuliers ne fassent pas suffisamment appel aux dispositifs existants d’information, d’accompagnement et d’aide financière dont ils peuvent bénéficier.