Les autorités australiennes ont déclaré vendredi qu’elles se concentraient sur la protection des centrales d’eau, des tuyaux et des stations de pompage, des terribles incendies qui entourent actuellement Sydney, la plus grande ville du pays.
Les pompiers qui luttent depuis des semaines ont eu un bref répit autour de Noël avec des températures relativement plus clémentes, mais ce répit devrait être de courte durée.
Les températures en Nouvelle Galles du Sud devraient atteindre à nouveau les 40°C en début de semaine prochaine, alimentant les incendies qui font rage près du Barrage de Warragamba, qui fournit les approvisionnements en eau à près de 80% des 5 millions d’habitants que compte Sydney.
« Les jours qui ont précédé le refroidissement de température, les incendies ont représenté une menace potentielle pour l’approvisionnement en eau, notamment à Warragamba et dans la région des Blue Mountains » a déclaré un porte-parole de WaterNSW, gestionnaire de l’eau pour l’Etat.
« Avec les conditions météorologiques extrêmement chaudes à venir, la situation des incendies pourrait s’aggraver sur ces deux fronts et potentiellement ailleurs ».
Le Barrage de Warragamba est situé à 65 km à l’ouest de Sydney, et est alimenté par l’eau qui provient des montagnes. Il est à 44,8% de sa capacité, du fait de la sécheresse prolongée qui affecte l’est du continent.
Malgré la destruction étendue, le réseau d’infrastructures d’eau de l’Etat n’a pas encore été endommagé, d’après le porte-parole de WaterNSW.
Avec plus de 40 barrages dans tout l’Etat, WaterNSW alimente les deux-tiers de l’eau non traitée aux usines d’eau de l’Etat, qui la traitent pour fournir de l’eau potable aux villes de la région.
De grandes quantités de cendres pourraient poser une menace pour la qualité de l’eau dans les barrages si les incendies sont suivis par de fortes pluies.
Les incendies parcourent des distances gigantesques dans le bush avant d’atteindre les villes et les lignes d’endiguement où les pompiers volontaires concentrent leurs ressources. Les feux ont détruit plus de 4 millions d’hectares dans le pays cette fin d’année.