Des secouristes portant des combinaisons blanches continuaient à chercher des corps et des survivants aux Bahamas après le passage de l’ouragan Dorian, alors que les agences humanitaires distribuaient de la nourriture et d’autres objets de première nécessité. Les routes étaient encore inondées lundi et des monticules de décombres jonchent l’île.
Les Forces de Police des Bahamas ont déclaré qu’au moins 45 personnes sont mortes lors du passage de l’ouragan Dorian le 1er septembre, qui a fait s’envoler les voitures et les avions comme des jouets. Le bilan humain va encore probablement s’aggraver.
Dorian a été l’une des tempêtes les plus puissantes des Caraïbes jamais enregistrées, un ouragan de catégorie 5 dont les vents soufflaient à près de 320 km/h. Il a balayé les Bahamas pendant près de deux jours, devenant la pire catastrophe de l’histoire de l’archipel.
De grandes parties de l’île d’Abacos ont été détruites.
Des responsables ont indiqué que 4800 personnes avaient été évacuées sur les multiples îles de l’archipel, la plupart venant d’Abacos. Des vols gratuits continuent à évacuer les personnes qui choisissent de quitter les Bahamas, mais aucune évacuation n’est officielle.
« Le plan n’est pas d’évacuer tout le monde » a déclaré Carl Smith, un porte-parole de l’Agence pour la Gestion Nationale d’Urgence, lors d’une conférence de presse lundi.
Des milliers de personnes ont fui vers la capitale, Nassau, où une semaine après la catastrophe les refuges avaient du mal à contenir toutes les personnes qui ont évacué les zones les plus gravement touchées par l’ouragan. Des centaines ont aussi fui vers les États-Unis en quête de sécurité et de ressources.
Près de 90% des maisons, bâtiments et infrastructures à Marsh Harbour ont été endommagées, d’après ce qu’a indiqué le Programme Alimentaire Mondial. Des milliers de personnes ont pris refuge dans un bâtiment public, un centre médical et une église anglicane qui ont résisté à la tempête. Cependant, l’accès à l’eau, l’électricité et à l’assainissement reste limité.
Près de 70 000 personnes ont un besoin immédiat de nourriture et d’abri, d’après les premières estimations.