La France va demander à la Commission Européenne 1 milliard d’euros d’avance de trésorerie pour aider les agriculteurs à gérer la canicule qui affecte les cultures et les pâturages alors qu’une nouvelle vague de chaleur est en train de gagner le pays cette semaine.
La canicule de cette semaine va probablement aggraver les conditions de sécheresse qui ont impacté plusieurs secteurs les derniers mois, y compris la production d’énergie nucléaire et l’agriculture, et a conduit à des restrictions d’eau dans 73 départements.
Une sécheresse avait déjà considérablement impacté la culture de céréales l’année dernière.
« Nous devons aider les agriculteurs en difficulté à passer ce cap difficile, notamment ceux qui ont du mal à nourrir leurs bêtes ou utilisent déjà les stocks de foin qui devaient être gardés pour cet automne et cet hiver » a déclaré le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, au journal Le Parisien.
« En général, 50 % des aides liées à la Politique agricole commune (PAC) sont attribuées à la mi-octobre. Nous allons demander à l’Union européenne de faire passer ce pourcentage de 50 % à 70 % et ce, dès le 16 octobre. Cela représentera 1 milliard d’euros d’avance de trésorerie supplémentaire » a-t-il expliqué.
La France est de loin le plus gros bénéficiaire de la PAC avec un total de 9 milliards d’euros par an.
La FNSEA, syndicat des exploitants agricoles, a félicité la mesure mais craint qu’elle n’intervient trop tard.
« C’est tout de suite que les gens ont soif et que les vaches ont faim. Nous saluons cette initiative. Mais ce dont nous avons besoin c’est de trouver du fourrage » a déclaré la présidente de la FNSEA Christiane Lamber à France Info lundi.