S’il est bien un objet qui a envahi le quotidien de la plupart des français ces dernières années, c’est la lingette jetable, utilisée pour nettoyer tant les mains des enfants, les meubles en bois que les sols carrelés. Selon le ministère de la Transition écologique, 40% des foyers français utiliseraient en moyenne sept lingettes par semaine.
Mais si cet accessoire est considéré comme extrêmement pratique par nombre de français, son impact environnemental est en revanche désastreux.
Impossible à recycler, ces petites lingettes jetables sont en fait « composées de matériaux disparates, dont du polyester, une matière en soi quasi impossible à recycler, elles sont aussi imprégnées de produits diversement toxiques« , explique Laura Châtel, responsable de l’ONG écologiste Zero Waste France au journal Le Parisien.
Ainsi, composées de 90% de plastique, ces petites lingettes génèrent à elles-seules en moyenne 23 kg de déchets par personne chaque année, tandis que les nettoyants traditionnels en génèrent 1,2 kg.
Beaucoup les jettent tout simplement dans les WC au même titre que le papier toilette avec pour effet de boucher les canalisations voire les stations d’épuration elles-mêmes en faisant forcer leurs pompes.
Si le gouvernement anglais a tout simplement décidé d’interdire leur utilisation, c’est maintenant au tour du gouvernement français de vouloir légiférer sur la question, afin d’éviter une catastrophe écologique. La solution envisagée est celle du pollueur-payeur. L’idée est en effet d’obliger les fabricants de ces lingettes à organiser et financer eux-mêmes la gestion de ces déchets, au même titre que les fabricants de pneus et de piles aujourd’hui.
Dans le cadre de la future loi sur l’économie circulaire, il est ainsi prévu que les lingettes jetables soient inclues dans une filière à responsabilité élargie du producteur (REP), à l’instar du modèle déjà prôné par une directive européenne qui avait mis en place une REP allégée pour les producteurs de lingettes jetables, et qui concerne le nettoyage et la prévention, à horizon 2024.