Les Verts, grands vainqueurs des élections européennes de ce dimanche, utiliseront cette nouvelle influence dans un parlement européen divisé pour faire avancer un programme promouvant l’action climatique, la justice sociale et les libertés civiles, d’après ce qu’ont déclaré les dirigeants du mouvement.
« C’était un très bon résultat pour nous – mais nous avons aussi désormais une grande responsabilité, car les voteurs nous ont donné leur confiance » a déclaré Bas Eickhout, membre du Parti Vert des Pays-Bas et candidats des Verts pour la présidence de la commission européenne, au journal The Guardian.
« Nos électeurs, surtout dans la jeune génération, dont beaucoup d’entre eux votaient pour la première fois, sont très inquiets concernant la crise climatique, et ils sont pro-européens – mais ils sentent que l’Union Européenne n’obtient pas de résultats. Ils veulent que nous changions le cours des choses en Europe« .
Grâce à une sensibilisation accrue de la population au changement climatique, les Verts ont obtenu un score à deux chiffres dans plusieurs pays, terminant même à la deuxième place en Allemagne et en Finlande, et à la troisième au Luxembourg et en France.
Leur nombre de députés passant de 51 à 70 par rapport au Parlement précédent, les Verts auront environ le même poids que les députés d’extrême droite menés par le ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini.
Les groupes de centre-droit et centre-gauche ont ainsi perdu leur majorité de longue date lors de cette élection, impliquant que le Parti des Verts pourrait s’avérer indispensable pour obtenir une majorité pro-européenne et faire voter une législation européenne.
Le bon résultat des Verts dimanche a déjà incité les partis centristes à déclarer qu’ils avaient bien entendu le message et étaient prêts à agir pour mener des actions climatiques. Edouard Philippe a ainsi déclaré avoir entendu « le message concernant l’urgence écologique« .