Le gouvernement du Costa Rica a lancé un plan de « décarbonisation » en février dernier, visant à débarrasser le pays des énergies fossiles d’ici 2050. L’objectif du gouvernement est notamment de développer les transports en commun électriques avec 70% de sa flotte alimentée par l’électricité en 2035 et 100% d’ici 2050.
D’après la diplomate Cristiana Figueres, qui a participé en 2015 aux discussions climatiques de Paris qui ont conduit à l’Accord de Paris sur le climat de réduction du changement climatique.
« Le gouvernement a prudemment fixé la date butoir à 2050 parce que c’est ce qu’exige l’Accord de Paris« , indique Cristiana Figueres à l’Agence AFP. « Mais j’ai confiance, nous allons y parvenir avant ».
« Une fois que nous aurons réussi le processus d’électrification de la mobilité et relancé une agriculture et un élevage plus efficaces, cela fera boule de neige » qui accélèrera la décarbonisation.
Le gouvernement de gauche du président Carlos Alvarado prévoit de viser aussi l’industrie, l’agriculture et l’élevage ainsi qu’un programme de reforestation visant à augmenter la couverture forestière de 50 à 60% au Costa Rica.
Le plan de lutte contre le changement climatique du pays comprend aussi la modernisation du système de gestion des déchets ainsi qu’une taxe écologique pour remplacer la perte de revenus liés à la suppression des énergies fossiles.
En matière de transport, la stratégie du gouvernement comprend deux éléments principaux : un train électrique desservant la zone la plus densément peuplée du pays, et la modernisation du réseau de bus. L’objectif est que les habitants puissent accéder aux bus et aux trains à pied ou en vélo et relier la totalité du système de transports en commun – mettant ainsi fin au règne de la voiture, largement responsable de la pollution de la capitale du Costa Rica et des problèmes d’embouteillage.
Grâce à l’énergie éolienne, hydroélectrique, solaire et géothermale, ce petit pays d’Amérique Centrale de cinq millions d’habitants n’est plus qu’à 1,5 points de pourcentage d’atteindre l’auto-suffisance totale en énergies renouvelables.