Le dioxyde de carbone (CO2)- le gaz que les scientifiques tiennent pour principal responsable du réchauffement climatique – a atteint une concentration dans l’atmosphère qui n’avait jamais été atteinte depuis 3 millions d’années, d’après ce que des scientifiques ont annoncé cette semaine dans une nouvelle étude.
A cette époque, le niveau des mers était 19 mètres plus haut qu’aujourd’hui, le Groenland était majoritairement enherbé et il y avait des arbres en Antarctique.
« Il semble que nous poussons notre propre planète bien au-delà de toute condition climatique enregistrée pendant la totalité de notre période géologique, le Quaternaire » a déclaré le principal auteur de l’étude Matteo Willeit de l’Institut Postdam pour la Recherche sur l’Impact Climatique en Allemagne. « Une période qui a commencé il y a presque 3 millions d’années et qui a vu la civilisation humaine arriver il y a seulement 11 000 ans. Donc le changement climatique moderne que nous voyons aujourd’hui est important, très important ; mais avec les standards de l’histoire de la Terre« .
Matteo Willeit et ses collègues ont utilisé des simulations informatiques sophistiquées du climat du passé de la Terre pour atteindre cette conclusion. L’équipe a comparé ses résultats avec des données de terrain prélevées en haute mer et que les données correspondaient.
Aujourd’hui, le taux de CO2 dans l’atmosphère est de 410 parts par million (ppm). Les scientifiques savent depuis des décennies que même des traces de CO2 dans l’atmosphère peuvent faire augmenter les températures dans le monde entier.
La combustion des carburants fossiles tels que le charbon, le pétrole et le gaz rejette des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone et le méthane dans l’atmosphère de la Terre et les océans.
Ce CO2 supplémentaire pourrait entraîner une augmentation des températures qui ne peut être expliquée par des facteurs naturels, d’après les scientifiques. Au cours des 20 dernières années, les températures mondiales ont augmenté d’environ 1°C par rapport à la période préindustrielle.
Le dioxyde de carbone est qualifié de gaz à effet de serre pour sa capacité à piéger les rayons du soleil et à les maintenir dans l’atmosphère. Il est invisible, sans odeur et sans couleur mais est responsable de 63% de l’ensemble du réchauffement attribuable aux gaz à effet de serre, d’après l’Administration Atmosphérique et Océanique des Etats-Unis (NOAA).