La Corée du Sud a voté mercredi un ensemble de lois pour lutter contre la pollution atmosphérique, qu’elle désigne comme une « catastrophe sociale« , ces lois visant notamment à débloquer des fonds d’urgence pour gérer le problème.
La pollution en Corée du Sud est causée par plusieurs facteurs tels que la production électrique à base de charbon et les émissions de véhicules anciens. Le phénomène inquiète de plus en plus l’opinion publique et pèse sur la côte de popularité du président Moon Jae-in.
Qualifier le problème de « catastrophe » permet au gouvernement d’utiliser des parties de ses fonds d’urgence pour aider à répondre aux impacts de la pollution atmosphérique. Le fonds d’urgence du pays représente actuellement 2,65 milliards de dollars.
D’autres lois ont été votées, obligeant notamment toutes les écoles à se doter d’un purificateur d’air ou retirant une limite appliquée aux ventes de véhicules GPL, qui produisent généralement moins d’émissions que les véhicules essence ou diesel.
La qualité de l’air en Corée du Sud était la pire au sein de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Économique (OCDE) en 2017, d’après les données publiées par le groupe. Son exposition annuelle moyenne aux particules fines de moins de 2,5 micromètres était de 25,1 microgrammes par mètre cube, soit légèrement plus que le double de la moyenne de l’OCDE de 12,5.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande que le standard de qualité de l’air ne dépasse par 10 microgrammes en termes de PM 2,5.
Pendant six jours consécutifs début mars, des taux élevés de polluants atmosphériques ont noyé une grande partie de la Corée du Sud dans un épais brouillard.