L’Espagne espère fermer l’ensemble de ses sept centrales nucléaires entre 2025 et 2035 dans le cadre de son plan visant à générer la totalité de l’électricité du pays à partir de sources renouvelables d’ici 2050.
La Ministre de l’Energie, Teresa Ribera, a annoncé cette décision ce mardi 12 février, alors que le gouvernement socialiste se prépare à organiser des élections nationales anticipées en prévision de la perte d’un vote sur le budget.
La modernisation générale du système d’énergie de l’Espagne, qui produisait 40% de son électricité à partir de sources renouvelables en 2018, nécessitera un investissement de 235 milliards d’euros entre 2021 et 2030, d’après ce qu’avait indiqué le premier ministre Pedro Sanchez le mois dernier.
Teresa Ribera a déclaré que le gouvernement présenterait un premier projet de lutte contre le changement climatique au Parlement le 22 février, projet qui devait être envoyé à l’Union Européenne avant fin décembre.
Dans un projet présenté l’an dernier, le gouvernement prévoyait d’interdire la vente de voitures diesel, essence et hybride d’ici 2040 et d’encourager l’installation d’au moins 3000 mégawatts par an de capacité renouvelable telles que des fermes éoliennes et des parcs solaires.
L’abandon progressif de l’énergie nucléaire, qui représente près de 20% de l’électricité de l’Espagne, était au cœur des promesses de campagne du Parti Socialiste, qui a pris le pouvoir l’été dernier.
Les centrales nucléaires espagnoles, qui fonctionnent depuis 1983 et 1988, sont détenues par l’espagnol Iberdrola, l’italien Endesa et le portugais EDP.