La capitale de la Thaïlande a déployé les grands moyens pour lutter contre la pollution atmosphérique qui empoisonne son quotidien : des canons à eau sont utilisés pour projeter de l’eau dans l’air tropical brûlant et pour arroser les routes tandis que les autorités distribuent des masques à tout va, dans l’une des villes les plus visitées au monde qui est couverte d’un épais voile de smog depuis samedi dernier. Le Ministère de l’Agriculture de la Thaïlande se préparait également à « semer » des nuages pour essayer de rendre le ciel plus clair.
Le niveau de particules fines dangereuses, appelées PM2,5, a dépassé le seuil de sûreté dans 30 des 50 districts de Bangkok depuis plusieurs jours, d’après ce qu’a déclaré le gouverneur de la ville, Aswin Kwanmuang. Les PM2,5 sont un mélange de gouttes liquides et de particules solides qui peuvent comprendre la poussière, la suie et la fumée. C’est l’un des principaux polluants inclus dans l’Indice de la Qualité de l’Air (AQI). Les mesures de l’AQI étaient de 180 à Bangkok lundi matin, tandis que la température était de 31°C. Toute mesure supérieure à 150 est considérée comme mauvaise pour la santé et Bangkok se trouvait parmi les dix villes les plus polluées au monde lundi derrière Tel Aviv (qui se trouvait à 454 sur l’indice).
Ce n’est pas la première fois que la pollution à Bangkok atteint des taux mauvais pour la santé auparavant, notamment dans la saison sèche entre Janvier et Mars, et elle ne dure généralement pas trop longtemps.
« La ville distribuera des masques qui peuvent protéger les gens contre la poussière des PM 2,5 » a déclaré le gouverneur. De nombreux magasins sont déjà à court de masques du fait de la demande très élevée.
Le Département du Contrôle de la Pollution de la Thaïlande a déclaré que les fumées des pots d’échappement des voitures contribuent à 50-60% de la pollution, tandis que les cultures et la combustion du caoutchouc sont responsables de 35%.