Manger moins de viande et plus de légumes : le nouveau « régime santé » bon pour la planète

 » Manger moins de viande et plus de légumes : le nouveau « régime santé » bon pour la planète

Dans une étude très détaillée publiée ce jeudi 17 janvier, 37 experts de tout horizon et venant de 16 pays nous livrent la recette d’un « régime de santé planétaire« , qui permettrait aux hommes de mieux vivre tout en préservant la planète et l’environnement. L’étude est le fruit de trois ans de recherche, dans le cadre d’une commission formée par la revue médicale britannique The Lancet et la fondation EAT.

D’après les résultats de l’étude, notre régime alimentaire actuel n’est pas adapté et est un contributeur majeur du changement climatique, et si aucun changement radical de nos modes d’alimentation n’intervient, la civilisation court droit à sa perte.

Aux grands maux, les grands remèdes : les chercheurs appellent à réduire de manière considérable la consommation de viande et de laitages, tout en augmentant généreusement la part des légumes et des protéines végétales dans nos assiettes. D’après eux, nous ne pouvons plus nourrir nos populations de manière équilibrée tout en préservant les ressources de la planète.

Le constat dressé par les chercheurs est alarmant : 820 millions de personnes meurent de faim, 2,4 milliards sont au contraire en situation de surconsommation, qui les menace notamment de diabète, d’hypertension et de troubles cardiovasculaires, tandis que plus de 2 milliards d’individus souffrent d’une carence en micronutriments. Les régimes alimentaires mal adaptés sont responsables de 11 millions de décès prématurés chaque année. Par ailleurs, le régime alimentaire dominant (à base de produits animaux) depuis les cinquante dernières années, est un contributeur majeur au changement climatique et n’est plus optimal sur le plan nutritionnel.

Pour remédier à ce problème, les chercheurs proposent d’adopter un nouveau « régime santé universel » de référence. Ce dernier est composé majoritairement de légumes, de fruits, de céréales complètes, d’oléagineux et d’huiles non saturées, avec de petites quantités de produits de la mer et de volaille. Cependant, il n’autorise que très peu de viande rouge, de viande transformée, de sucres ajoutés, de céréales raffinées et de féculents.

Le rapport suggère des politiques à mettre en place pour éliminer et restreindre certains aliments, comme des taxes et des impôts,  ainsi que le retrait de certains produits des étals voire des rationnements.

D’après les chercheurs, l’alimentation est le meilleur levier pour optimiser la santé humaine et la durabilité environnementale sur Terre. D’après l’un des auteurs de l’étude, le Professeur Tim Lang « La nourriture que nous mangeons et la façon dont nous la produisons déterminent la santé des individus et de la planète« .

« Les régimes alimentaires actuels poussent la Terre au-delà de ses limites et sont source de maladies: ils sont une menace à la fois pour les gens et pour la planète » écrivent les auteurs dans leur étude.

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