Les inondations, les sécheresses, les cyclones et les incendies ont coûté à la planète près de 100 milliards de dollars (80 milliards d’euros) en 2018, tout en semant la mort dans tous les points du globe, d’après une nouvelle analyse des catastrophes climatiques de l’année menée par l’ONG Christian Aid. Ainsi, l’ONG dresse la liste des 10 pires phénomènes climatiques de l’année -qui sont aussi les plus coûteux- depuis la sécheresse encore en cours en Australie jusqu’aux inondations en Inde. L’étude souligne aussi le lien entre ces phénomènes et le changement climatique.
Tout en coûtant des milliards de dollars, les catastrophes climatiques ont aussi coûté des milliers de vies : pour ne citer qu’un exemple, 500 personnes sont mortes à cause d’inondations dans le sud de l’Inde cette année.
Publié plus tôt dans l’année, un rapport majeur du journal médical The Lancet, soulignait aussi les impacts du changement climatique, depuis les canicules dans l’hémisphère nord jusqu’aux épidémies plus fréquentes de dengue dans les tropiques.
L’étude de l’ONG Christian Aid précise que quatre des phénomènes extrêmes les plus coûteux ont coûté plus de 7 milliards de dollars. Il s’agit des ouragans Florence et Michael, qui ont frappé les États-Unis et certaines régions d’Amérique Centrale ainsi que les Caraïbes en septembre et octobre dernier, causant des dommages estimés à l’origine à 17 milliards de dollars pour Florence et 15 milliards pour Michael.
Les inondations de cet été au Japon ont fait au moins 230 victimes et ont coûté 7 milliards de dollars. Ils ont été suivis par une chaleur exceptionnelle et par le typhon Jebi, la tempête la plus puissante à frapper le pays depuis 25 années. De leur côté, les incendies en Californie, qui ont fait rage pendant tout l’été et l’automne, pourraient coûter jusqu’à 13 milliards de dollars.
La canicule de cet été en Europe a fait s’envoler le thermomètre dans tout le continent. Le Bureau météorologique du Royaume-Uni a déclaré que le pays avait enregistré son été le plus chaud de son histoire (à égalité avec les années 1976, 2003 et 2006) et des records de température ont aussi été battus en République Tchèque et en Suède. D’après le Bureau météorologique du Royaume-Uni, les canicules sont « 30 fois plus susceptibles de se produire » à cause du changement climatique.
Les premières estimations du nombre de morts liés à la canicule font état de 1500 personnes en France, 250 au Danemark et de 99 en Grèce à cause des incendies.Après les pluies torrentielles et les glissements de terrain, une canicule d’été a frappé le Japon particulièrement sévèrement : 30 000 personnes ont été admises à l’hôpital à cause de la chaleur en août – un record national – et 105 morts à cause de la chaleur ont été enregistrées dans la seule ville de Tokyo.