L’Arctique a enregistré la seconde année la plus chaude de son histoire en 2018, dans une tendance au réchauffement qui pourrait radicalement changer les modèles météorologiques de la planète, d’après un rapport publié mardi par l’Administration Nationale des Etats-Unis Océanographique et Atmosphérique (NOAA). « Les températures de l’air en Arctique ont dépassé ces cinq dernières années tous les records établis depuis 1900 » d’après le rapport annuel de la NOAA, qui indique que l’année 2018 arrivait deuxième du classement après 2016.
C’est le dernier élément d’une série d’alertes concernant le changement climatique lancées par des agences gouvernementales américaines, alors même que le président Donald Trump a exprimé son scepticisme quant au phénomène et s’est clairement affiché en faveur des énergies fossiles. L’étude indique que le réchauffement en Arctique continue à un rythme deux fois plus élevé que dans le reste de la planète et que cette tendance semble altérer la forme et la force du courant d’air jet stream qui influence le climat dans l’Hémisphère Nord.
« La chaleur atmosphérique croissante dans l’Arctique entraîne un jet-stream stagnant et inhabituellement ondulé qui coïncide avec des événements météorologiques anormaux« , d’après le rapport, qui ajoute que le changement des modèles météorologiques a souvent apporté des températures inhabituellement froides dans les zones situées au sud du cercle polaire Arctique.
Les écologistes tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme sur le fait que l’Arctique se réchauffe rapidement, indiquant que cela menace des espèces déjà menacées comme les ours polaires tout en ayant des impacts plus larges sur la planète dans son ensemble.
Cependant, la fonte de la glace en Arctique a aussi éveillé l’intérêt de nations polaires comme les États-Unis, le Canada et la Russie en ouvrant de nouvelles voies de navigation et en rendant plus accessible une région supposée riche en pétrole et autres ressources minières.