Alors que Venise est sous les eaux pour la sixième fois en 70 ans, beaucoup s’interrogent sur l’avenir de nombreux sites classés au Patrimoine de l’Humanité dans un contexte de réchauffement climatique. Ainsi, comme le rappellent des chercheurs dans une étude publiée dans le journal Nature Communications, les sites de l’UNESCO situés dans les zones côtières sont de plus en plus menacés par des dangers côtiers liées à l’augmentation du niveau de la mer. Dans leur étude, les chercheurs se sont spécifiquement intéressés à 49 sites classés au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco sur les côtes de la Méditerranée.
D’après l’étude, 37 de ces sites sont actuellement menacés par un risque d’une inondation catastrophique, tels que Venise ou encore la basilique d’Aquilée ; tandis que 42 sites sont menacés par un risque d’érosion côtière, comme la cité antique de Tarraco en Espagne. D’ici 2100, le risque d’inondation pourrait augmenter de 50% et celui d’érosion de 13% dans la région méditerranéenne, avec des augmentations considérablement plus importantes pour certains sites spécifiques.
Les chercheurs dressent un tableau sombre et constatent que si rien n’est fait, la plupart de ces sites n’existeront plus à l’horizon 2100. Malgré tout, les chercheurs restent optimistes et proposent un certain nombre de solutions et recommandent notamment de prendre un certain nombre de mesures d’adaptation et de limitation du changement climatique. L’installation de digues pour prévenir la montée des eaux pourrait notamment convenir à sauver Venise. Selon les chercheurs, il serait aussi possible de déplacer certains sites, comme cela a déjà été fait pour une tour historique au Royaume-Uni, qui a été déplacée à l’intérieur des terres pour la préserver.