Si la pollution atmosphérique diminue lentement dans les pays de l’Union Européenne, elle est encore trop élevée et cause près de 422 000 décès prématurés par an, d’après ce qu’a indiqué l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) dans son rapport annuel publié lundi. Ainsi, les niveaux de pollution ont légèrement diminué en 2015 mais ils restent bien plus élevés que les seuils fixés par l’Union Européenne et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Ces résultats interviennent seulement quelques semaines après qu’une agence de l’Union Européenne ait indiqué que la plupart des États membres de l’Union sont loin de leurs objectifs en matière de qualité de l’air, avec un impact sur la santé humaine qui devient pire que celui enregistré en Chine ou en Inde.
L’AEE a indiqué lundi que l’exposition aux particules fines de type PM2,5 était responsable d’environ 391 000 décès prématurés dans les 28 pays de l’Union Européenne en 2015, et de 422 000 décès dans les 41 pays européens. L’Allemagne enregistre le plus de ces décès (62 300), suivie de la Pologne (60 600), l’Italie (44 500) et la France (35 800). « La pollution atmosphérique est un tueur invisible et nous devons intensifier nos efforts pour agir sur ses causes » indique le directeur exécutif de l’AEE, Hans Bruyninckx.
Les maires de Paris et Bruxelles ont récemment encouragé les pays européens à mettre en place une journée sans voiture annuelle, afin de promouvoir la lutte contre la pollution atmosphérique. D’après le rapport, le pourcentage de la population urbaine de l’Union exposée à des concentrations de PM2,5 supérieures aux limites européennes était de 6% en 2016 (avec les normes de l’Union). Ce pourcentage passe à 74% si l’on se tient aux normes de l’OMS, plus contraignantes.