Après de nombreux rebondissement et polémiques, le tribunal administratif a finalement validé un nouvel arrêté sur la piétonnisation des quais de Seine à Paris, alors qu’un premier arrêté sur la question avait été rejeté lundi en appel. Cette décision, mesure phare portée par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait l’objet de nombreuses polémiques. Le tribunal administratif a justifié sa décision ainsi : « l’interdiction de la circulation automobile édictée par la mairie de Paris est justifiée par la nécessité de préserver un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco« .
Les voies sur berge ne seront donc pas rouvertes aux voitures. Fermées depuis deux ans à la circulation automobile, la mesure a soulevé de nombreuses critiques, notamment de la part des collectivités, des associations de riverains et de commerçants des voies sur berge. Pour ces derniers, « la mairie de Paris n’est pas propriétaire du domaine public et […] le classement au patrimoine de l’Humanité ne peut justifier l’interdiction de la circulation« .
Pourtant plus personne ne semblait contester la piétonnisation des berges sur le fond et ces dernières ont accueilli près de 2,4 millions de visiteurs depuis leur ouverture aux piétons en 2016.
Si la Mairie avait d’abord argumenté, dans son premier arrêté, le maintien de la piétonnisation des voies sur berges pour des raisons de pollution atmosphérique et sonore, elle a opté pour l’approche de la protection du Patrimoine de l’UNESCO dans ce deuxième arrêté, une approche qui a retenu l’attention du tribunal administratif.
« La transition écologique exige beaucoup de courage et de ténacité, tant mieux nous en avons. Longue vie au parc des Rives de Seine » s’est réjouit le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, suite à la décision du tribunal administratif.