Après la collision entre deux navires le 7 octobre dernier au large du Cap Corse, ce sont dix-sept plages du Var qui sont aujourd’hui affectées par une pollution aux hydrocarbures conséquentes, presque assimilable à une marée noire. Si aucun des deux équipages des navires concernés n’a été blessé, la collision a entraîné une fuite de près de 600 mètres cubes de pétrole sur un des navires. C’est ce pétrole qui est actuellement retrouvé dix jours plus tard sur les plages de l’est du Var et des Alpes Maritimes sous la forme de « boulettes visqueuses« , résidus d’hydrocarbures.
Le périlleux nettoyage des plages concernées a débuté ce jeudi 18 octobre, notamment sur la fameuse plage de Pampelonne, dans le Golfe de Saint Tropez, qui attire de si nombreux touristes l’été et qui ressemble aujourd’hui à un dépotoir. Plus de paysage digne d’une carte postale, mais à la place un amas d’hydrocarbures agglomérés, de « banquettes » de posidonies noircies et de bois flottants.
Le maire de Ramatuelle a porté plainte pour pollution et dégradation du littoral. Le président du conseil général du Var devrait lui aussi porter plainte. D’après un communiqué de la préfecture, ce sont actuellement les communes de Ramatuelle, Saint-Tropez, Sainte-Maxime, La Croix-Valmer, Porquerolles, Grimaud, Cogolin, Gassin et Roquebrunes qui sont concernées par la pollution aux hydrocarbures, mais d’autres sites pourraient être à leur tour touchés.
D’après le Ministère de la Transition Ecologique, seuls 2% du pétrole déversé en mer aurait atteint les côtes. La pollution reste toutefois préoccupante pour la faune et la flore locale.