L’Union Européenne en fait-elle assez pour protéger la santé des européens contre les dangers liés à la pollution atmosphérique ?

 » L’Union Européenne en fait-elle assez pour protéger la santé des européens contre les dangers liés à la pollution atmosphérique ?

La pollution atmosphérique causerait plus de 400 000 décès prématurés en Europe chaque année, d’après un nouveau rapport publié par la Cour des Comptes européenne. Cela fait de la pollution atmosphérique « le risque environnemental le plus important » en Europe d’après le rapport particulièrement virulent envers les politiques menées par l’Union Européenne jusqu’à présent en matière de lutte contre la pollution.

Les auteurs du rapport condamnent ainsi vivement l’Union Européenne pour n’avoir pas réussi à mettre en œuvre des réglementations nécessaires en matière de surveillance de la qualité de l’air pour réduire les dangers liés à un air pollué. « La pollution atmosphérique est le principal danger environnemental pour la santé des européens » indique Janusz Wojciechowski, un membre de la Cour des Comptes qui a mené le rapport.

« Ces dernières décennies, les politiques de l’Union Européenne ont contribué à la réduction des émissions, mais la qualité de l’air ne s’est pas améliorée à la même vitesse et il y a encore des impacts considérables sur la santé publique » a-t-il ajouté. D’après lui, ce qui a été fait reste largement insuffisant par rapport à l’ampleur du problème.

Le rapport indique ainsi que les standards en matière de qualité de l’air au niveau de l’Union sont souvent « bien plus faibles que ceux préconisés par l’Organisation Mondiale de la Santé et ce que les derniers éléments scientifiques recommandent« .

Le rapport montre en effet que les particules fines, le dioxyde d’azote et l’ozone sont les polluants atmosphérique responsables du plus de décès prématurés. Par ailleurs, le rapport souligne que le taux de ces polluants nocifs pourrait être sous-estimé du fait de techniques de mesure inadéquates. Les zones urbaines sont celles qui enregistrent les taux les plus élevés de pollution, les citadins étant particulièrement vulnérables aux maladies respiratoires, aux cancer, aux maladies du foie et du sang et aux problèmes cardiovasculaires lorsqu’ils sont exposés à des taux élevés de pollution pendant une période de temps prolongée.

La Cour des Comptes estime aussi que les actions menées par la Commission Européenne contre les Etats membres qui ignorent les limitations d’émissions n’avaient pas été efficaces. « Malgré le fait que la Commission ait pris des mesures juridiques contre de nombreux Etats membres et gagnant même des procès, les Etats membres continuent à violer régulièrement les seuils de qualité de l’air » souligne le rapport.

Près de 48 000 décès prématurés seraient liés à la pollution atmosphérique en France chaque année.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.