Abeilles : interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre en France

 » Abeilles : interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre en France <a href="https://pixabay.com/users/leswhalley/">leswhalley</a> / Pixabay

Alors que Nicolas Hulot vient de quitter le gouvernement, une avancée importante en matière d’environnement a été annoncée : l’usage des néonicotinoïdes sera interdit en France dès le 1er septembre de cette année, afin de protéger les colonies d’abeilles et de bourbons, très affectés par ces pesticides. Cette nouvelle réglementation va plus loin qu’une décision qu’avait prise l’Union Européenne en avril 2018 d’interdire l’utilisation de trois substances similaires (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) dans le cadre des cultures de plein champ.

Pas vraiment de nouveauté cependant : cette interdiction était prévue dans la loi Biodiversité de 2016 et vise cinq des insecticides neurotoxiques les plus utilisés au monde (clothianidine, thiaméthoxame, imidaclopride, thiaclopride et acétamipride). Apparus dans les années 1990, ces pesticides dits néonicotinoïdes sont utilisés pour tuer chenilles, pucerons et cochenilles dans les cultures, mais leur action est plus large et ils affectent également le système nerveux des insectes pollinisateurs tels que les abeilles et les bourdons. Des effondrements des populations d’abeilles ont été constatés depuis l’introduction de ces pesticides.

A partir du 1er septembre, il ne sera donc plus possible d’utiliser ces produits. Des dérogations seront cependant possibles, sur la base du cas par cas jusqu’au 1er juillet 2020, précise la loi. Elles ne devraient cependant concerner que des produits à base d’acétamipride, et uniquement pour de « faibles volumes », d’après ce qu’a indiqué le ministère de la Transition écologique.

Cela n’est pas suffisant pour un certain nombre d’ONG et d’association de défense de la biodiversité, qui pensent que ces dérogations sont inacceptables et qui souhaitent que la loi englobe d’autres pesticides. « Ne nous limitons pas à cette famille. Beaucoup d’autres devraient être interdits », réclame François Veillerette, porte-parole de l’association Générations Futures.

De leur côté, les agriculteurs réclament plus de temps pour mettre en place des nouvelles réglementations, assurant ne pas avoir de solutions alternatives. D’après la FNSEA, les agriculteurs se retrouvent dans une impasse « dramatique » à cause de cette nouvelle loi.

Du côté des agriculteurs, la FNSEA et d’autres syndicats agricoles dénoncent une impasse « dramatique », assurant ne pas avoir de solutions de remplacement. Pourtant, l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES),  il existe bien des alternatives « suffisamment efficaces, et opérationnelles« , chimiques ou non chimiques, pour la grande majorité des 130 usages phytosanitaires des néonicotinoïdes.

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