L’Organisation Mondiale de la Santé se prépare pour « le pire scénario » alors que l’agence continue de répondre à l’épidémie du virus Ebola dans la République Démocratique du Congo. Peter Salama, directeur général adjoint de la préparation d’urgence et de la réponse à l’OMS a déclaré à Genève vendredi que « cela allait être difficile et coûteux d’éradiquer cette épidémie ».
La semaine dernière, l’OMS faisait état de 32 cas (deux cas confirmés, 18 probables et 12 suspects), dont 18 sont morts, y compris un membre du personnel soignant. « Le nombre de cas confirmés, probables et suspects est significatif, donc nous sommes très inquiets et nous prévoyons tous les scénarios, y compris le pire » a indiqué Peter Salama.
Le virus Ebola, qui affecte le plus communément les hommes et les primates tels que les gorilles et les chimpanzés, est causé par l’un des cinq virus d’Ebola. En moyenne, environ 50% des humains affectés par le virus finissent par en mourir.
La maladie est endémique en République Démocratique du Congo et c’est la neuvième épidémie depuis la découverte du virus dans le pays en 1976. La dernière épidémie a commencé dans la zone sanitaire de Bikoro, à 400 kilomètres de Mbandaka, la capitale de la province Equateur. La zone sanitaire de Bikoro compte une population de 163 000 individus, avec trois hôpitaux et 19 centres de santé, la plupart ayant une fonctionnalité limitée d’après l’OMS. Étant donné l’isolement de la zone, les efforts de réponse seront très difficiles d’après Peter Salama.
L’OMS travaille en collaboration avec les autorités du Congo et est aussi en pourparlers avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour mettre en place des distributions aériennes aux zones affectées. Le virus est transmis aux humains par des animaux sauvages et est propagé au sein de la population humaine par contact direct avec des fluides corporels.