C’est officiel, c’est la fin d’Autolib’, le service d’autopartage parisien symbolisé par ses petites voitures électriques grises. Le Syndicat mixte Autolib’ Vélib’ Métropole (SAVM), qui réunit la ville de Paris et sa banlieue, a mis un terme officiel au contrat qui le liait avec le groupe Bolloré ce jeudi 22 juin, en « refusant de verser la compensation infondée de 233 millions d’euros réclamée par le groupe Bolloré (…) entraînant de fait la résiliation du contrat au 25 juin 2018 ».
Le service d’autopartage qui avait été lancé par l’administration de Bertrand Delanoë en 2011 était plombé par une énorme dette de 293,6 millions d’euros du service. Pour éponger la dette, le groupe Bolloré devait verser 60 millions d’euros, le reste étant à la charge des collectivités, une somme jugée « abracadabrantesque » par la Mairie de Paris, Anne Hidalgo.
Suite à cette décision, quel avenir attend les petites voitures grises et toute l’infrastructure qui les entoure ?
D’après le SAVM, un « protocole de sortie de contrat » sera négocié dans les prochains jours et devrait « régler l’ensemble des modalités opérationnelles ». En suspend : les voitures elles-mêmes, mais aussi les bornes, les abonnements en cours, les 254 salariés, les places de stationnement… en bref tout le système de support du service d’autopartage.
La commune de Paris a déjà annoncé que les 3244 places de stationnement réservées aux Autolib’ dans son périmètre seront mises à disposition lors de la fin consommée du service aux propriétaires de voitures électriques et les bornes de recharge seront ainsi réutilisées à cette fin. « Ce stationnement sera gratuit, dans la limite de six heures consécutives » d’après la Mairie de Paris.