Paris prévoit d’étendre son système urbain de climatisation, qui utilise un réseau souterrain de tuyaux d’eau, et de le mettre à disposition des petites entreprises et des bâtiments résidentiels alors que le réchauffement climatique fait augmenter le nombre d’unités individuelles de climatisation dans la ville, d’après ce qu’a déclaré l’adjoint au Maire, Jean-Louis Missika lundi.
La ville de Paris, en partenariat avec le fournisseur Engie, fait fonctionner un réseau dit de froid urbain en utilisant l’eau de la Seine, mais le réseau de 75 km ne dessert aujourd’hui que les hôpitaux, les hôtels, les musées et les grandes surfaces.
« A Paris, avec Climespace, l’eau glacée est produite par des centrales frigorifiques et distribuée au moyen de canalisations desservant les immeubles équipés de postes de livraison. Chaque immeuble consomme la quantité d’énergie frigorifique nécessaire à son rafraîchissement. Le réseau de froid fonctionne en circuit fermé avec deux canalisations : l’une pour transporter l’eau glacée à 5°C vers les utilisateurs, l’autre pour le retour de l’eau à 15°C vers les centrales de production » explique le site du réseau.
« Nous ne voulons pas que le réchauffement climatique mène à une profusion d’unités individuelles de climatisation. Elles sont inefficientes, polluantes et elles rajoutent une couche au réchauffement local. Et elles sont affreuses » a déclaré Jean-Louis Missika.
La France a enregistré une série de canicules ces derniers étés et le 25 juillet la capitale a enregistré une température record de 40,6°C, la plus chaude depuis le début des archives.
Jean-Louis Missika a déclaré que Paris voulait que son réseau de refroidissement Climespace – le plus grand d’Europe – couvre 100% de la superficie de la ville au cours des 20 prochaines années, contre environ 43% aujourd’hui, et le mettre à disposition aux clients non institutionnels.
« Il doit être possible de connecter le réseau de refroidissement aux bâtiments résidentiels ainsi qu’aux petites entreprises » a-t-il déclaré, ajoutant que la ville discutait déjà de cette possibilité avec Paris Habitat et RIVP.