Huit états de l’Union Européenne ont appelé le futur responsable climatique européen Frans Timmermans, à augmenter l’objectif de réduction des émissions de dioxyde de carbone du bloc pour 2030 à 55% contre 40% actuellement.
Les ministres de l’environnement de l’Espagne, du Portugal, de Lettonie, de Suède et quatre autres pays ont présenté leur demande dans une lettre, dans la perspective de sa reconduction au mandat de premier vice-président de la Commission Européenne cette semaine.
Bien qu’il y ait un soutien large -voire unanime- au sein de l’Union concernant l’objectif visant à atteindre des émissions net-zéro d’ici 2050, il y a des différences entre les membres sur la façon dont ces objectif doit être atteint et notamment sur les progrès qui doivent être réalisés d’ici 2030. En 2018, la majorité des États de l’Union avaient voté pour une réduction de 40% des émissions d’ici 2030, un objectif que certains ont critiqué comme n’étant pas assez ambitieux.
Frans Timmermans sera à la barre mardi en tant que vice-président exécutif proposé pour le Green Deal, l’ensemble de mesures de politiques climatiques et environnementales de la future présidente de la puissante Commission européenne, Ursula von der Leyen.
La lettre rédigée par les huit pays demande des ambitions revues à la hausse « pour soutenir le Green Deal européen afin de conduire la transformation en profondeur et les mesures audacieuses nécessaires dans tous les secteurs de l’économie« .
Ursula Von der Leyen a déjà missionné Frans Timmermans, ancien ministre néerlandais, de faire passer l’objectif de 2030 de 40% à « au moins 50% ».
L’Allemagne, où la chancelière Angela Merkel s’est exprimée en faveur de l’objectif des 55%, n’a pas signé la lettre, les ministres du gouvernement allemand n’ayant pas réussi à se mettre d’accord sur un ensemble de mesures de protection climatiques.