Nouveau mode de transport urbain qui fleurit ces derniers mois dans nos rues : la trottinette électrique, que l’ont voit de plus en plus abandonnée sur les trottoirs ou directement sur les routes.
D’après une nouvelle étude, un grand nombre d’entre elles finissent aussi malheureusement au fond des fleuves, que ce soit à Lyon, à Paris ou à Marseille. Hier, une centaine de trottinettes ont ainsi été repêchées à Lyon dans le Rhône.
Transformés en poubelles géantes, les fleuves sont menacés d’une contamination de l’eau par les batteries au lithium qui alimentent les trottinettes électriques.
« Si on ne retire pas la trottinette de l’eau, la corrosion va ouvrir la batterie au bout de quelques années. L’eau va pénétrer dans l’accu, et on va assister à un relargage des composants« , d’après les explications d’Yves Lévi, enseignant-chercheur au laboratoire Écologie, systématique et évolution de l’université Paris-Sud, recueillies par France info.
Le lithium, ce métal rare dont sont en partie composées les batteries, est une ressource difficile à extraire et dont la production a des impacts importants sur l’environnement. En jetant une trottinette dans l’eau, on gaspille non seulement cette ressource mais on met aussi en péril l’eau en question, la biodiversité fluviale et l’eau potable.
Si les entreprises qui proposent la location de trottinettes tentent de lutter contre ce phénomène (en proposant par exemple d’interdire de déposer les trottinettes à moins de 50m d’un fleuve), les efforts sont encore insuffisants.
En attendant la solution miracle, les entreprises tentent de protéger du mieux possible les batteries en les insérant dans des étuis parfaitement étanches « conçus pour protéger dans la plupart des cas d’immersion » d’après ce qu’explique le directeur de Bird France, Kenneth Schlenker, un des leaders du marché.